David Mead "Tangerine"

David Mead "Tangerine"

Il y a des disques, d’intérêts variés (ça va de “beurk” à “wouah”) et il y a des évidences. Une évidence, pour un chroniqueur, signifie écouter disque jusqu’à la fin (tout le monde n’y a pas droit) et de plus réécouter illico la chose, histoire de vérifier qu’on a pas rêvé. Avec David Mead, la réécoute a eu lieu, et l’impensable s’est produit : cet album est un miracle.

L’Américain qui signe ce bonheur de disque à conseiller à tous ceux que la pop géniale de Brian Wilson réconcilie avec la vie, a débuté dans un groupe à 14 ans et à déjà signé deux albums pour RCA Records. Ceux-ci ne se sont pas suffisamment vendus aux yeux de la major, qui a tout simplement envoyé bouler l’artiste… Sauf que son son génie n’est pas passé inaperçu du côté de Vincennes, où la structure Minimum Music entreprend aujourd’hui de publier “Tangerine”, un album aux mélodies aussi sucrées-acides que le délicat jus d’une mandarine, et gorgé d’arrangements à faire pâlir tous les lecteurs du “Guide de la chanson pop ultime”. Des chansons pop de haut niveau, Mead en signe une douzaine, comme ça, “tiens, écoutez moi ça vous m’en direz des nouvelles”. Quand on est surpris on dit : “je n’en crois pas mes yeux”. Quand on est ébloui par un songwriter, on dit “je n’en crois pas mes oreilles”. C’est le cas ici, et on ressort ébloui de l’écoute de cet album, comme on l’a rarement été.

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Jean-Marc Grosdemouge

David Mead “Tangerine”, 1 CD (Minimum/Differ-ant),  2007

Jean-Marc Grosdemouge