Florent Mazzoleni "Les racines du rock"

Florent Mazzoleni "Les racines du rock"

Il y a dix ans, la Fondation Cartier pour l’art contemporain présentait l’exposiution « Rock’n Roll 39-59″ dans ses murs. Même si l’on a p regretter à l’époque son manque de pédagogie, on aimerait bien revoir quelque chose dans le genre ces jours-ci. Cela nous permettrait de montrer aux jeunes générations que le rock existait bien avant Pete Doherty et les t-shirts des Ramones portés par des gamins qui ne savent pas qui ils sont.

Un énorme livre collectif (photo ci-contre), qu’on rockvous recommande si vous avez les sous pour l’acheter et la place pour le ranger, était sorti lors de cette expo, et présentait les racines du rock.  Florent Mazzoleni à sa rédaction. En partant de ce qui n’était alors qu’un tiers dudit livre, le journaliste a tré le cœur d’un nouvel ouvrage, personnel cette fois-ci, qui mêle documents iconographiques et recadrages courts et pertinents sur ce que sont les nombreuses racines du rock : le boogie-woogie, le gospel, le blues du Delta, la country qui balance, etc.

On le savait déjà, et cela a déjà été prouvé par la collection « Roots of Rock » de François Jouffa et chez Frémeaux & Associés : le rock ne naît pas en 1954 avec un certain Elvis. C’est en fait une musique qui rampe depuis la fin des années 20 dans le sud des Etats-Unis, qui va muter, se fortifier, et commencer à abolir les barrières raciales… notamment lorsque les classements de « race music » deviennent ceux de « rhythm’n’blues ».

racines-du-rockC’est aussi la première fois qu’une musique, née dans un pays et un contexte culturel bien spécifiques, va se mondialiser pour devenir l’une des formes d’expression les plus originales nées au vingtième siècle… même si le rock est mort en 1957 !

C’est à cette date que Florent Mazzoleni autopsie le cadavre : quand Little Richard, victime d’une hallucination religieuse alors qu’il est passager d’un avion, décide d’embrasser la foi.

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Jean-Marc Grosdemouge

“Les racines du rock”, ed. Hors Collection, 2008, 224 pages.

Jean-Marc Grosdemouge