"Maestro", ou la transmission de l'amour de la poésie d'une génération à l'autre

"Maestro", ou la transmission de l'amour de la poésie d'une génération à l'autre

   A quelques mois d’intervalle sont sortis “Métamorphoses” de Christophe Honoré, dans lequel l’oeuvre d’Ovide était transposée dans le sud est de la France, avec des dieux et déesses de vingt ans, nus avec des baskets aux pieds, et ce “Maestro”.

Maestro, affiche

   Ici, un cinéaste âgé et respecté, Cédric Rovère, filme “L’astrée” d’Honoré d’Urfé dans la région Centre, près de Gargilesse, pays de George Sand, avec de jeune comédiens : la pétillante Alice Belaidi (la dernière fois que je l’avais vue dans un film c’etait en compagne de rappeur dans “Radiostars”), Pio Marmai (“Le premier jour du reste de ta vie”), Déborah François (dont le visage ne me disait rien alors qu’elle joue la soeur de Pio Marmai dans “Le premier jour du reste de ta vie”, un film que j’aime bien) et Michael Lonsdale, que je n’avais pas revu depuis “Des dieux et des hommes” de Xavier Beauvois.

   L’histoire est tirée de la rencontre, véridique, entre Eric Rohmer et Jocelyn Quivrin, sur le tournage des “Amours d’Astrée et Céladon”. Une comédie pleine de drôlerie, mais pas seulement : il y est aussi question de poésie et de textes de théâtre (et pourtant pas de Luchini à l’horizon, comme quoi il n’a pas le monopole) ce qui est assez plaisant autant que rare pour être souligné.

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Jean-Marc Grsdemge

Jean-Marc Grosdemouge