"Mento Madness"

"Mento Madness"

On croit toujours que l’histoire est quelque chose d’un peu poussiéreux et d’un peu rébarbatif. C’est faux. Surtout quand il s’agit de l’hsitoire de la musique jamaïcaine. “Avant le reggae, il y avait le rocksteady ; avant le rocksteady, il y avait le ska ; avant le ska, il y avait le mento” proclamme cette compilation.

Avant 1951, et l’ouverture d’un studio sur l’île par Stanley Motta (propriétaire de magasins d’électroménager qui lanca le label MRS), il n’existait aucun enregistrement de la musique de la Jamaïque. Les premiers enregistrements qui furent effectués dans ce Motta’s Recording Studio furent du mento, une musique rurale née à la fin du XIXème siècle, une sorte de folk jouée avec du banjo, du tambour à main, des cuivres en bambou, de guitare et de “boîte à rumba” (un piano rudimentaire). Les représentants du mento que l’on entend sur cette compilation : Hubert Porter, Lord Fly, Baba Motta, Lord Messam, Lord Composer, ou Boysie Grant, ont été mis en boîte entre 1951 et 1956. Pourtant, il y a dans ces chansons une vigueur qui les rend inaltérables au regard du temps.

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“Mento Madness. Motta’s Jamaican Mento: 1951-56”, 1 CD (V2 Music), 2004

[youtube https://www.youtube.com/watch?v=V_EIsUr7LZY&w=560&h=315]

Jean-Marc Grosdemouge