“Shine A Light” met en lumière les Stones

“Shine A Light” met en lumière les Stones

Ce mercredi 9 avril, l’Olympia a retrouvé la vocation qui était la sienne avant que Bruno Coquatrix ne prenne en main sa destinée en 1954 : un cinéma. C’est en effet dans la salle du boulevard des Capucines, où les Stones se sont produits plusieurs fois, comme le rappelait le directeur du lieu, Arnaud Dellebarre, qu’était projeté le nouveau film de Martin Scorcese, pile une semaine avant sa sortie officielle.

Le réalisateur italo-américain apparait dès les premières minutes du film, qui narrent les préparatifs de ce concert filmé à New York, dans le très chic décor rococo du Beacon Theater. Il faut dire que comme de bien entendu, avec les Stones, tout est rock n’ roll : les musiciens redoutent l’énorme machinerie que le réalisateur met en place. Il faut en effer de la lumière pour filmer sur pélicule, et Scorcese a mis la gomme du point de vue du nombre de caméras présentes, que ce soit sur rail, sur grue ou steadycam. De plus, la liste des chansons (essentielles pour que le réal prépare ses plans) est encore en cours d’élaboration.

D’ailleurs, cette setlist Scorcese ne la recevra qu’au dernier instant, lors que le concert débute. Et les voilà, nos papis du rock, fringuants comme c’est pas permis, qui alignent les chansons. Son ultra-léché, les images vont au plus près de l’action, la lumière est superbe.

C’est un peu comme “Hail Hail Rock N Roll”, sauf que de temps en temps, dans la foule, un téléphone mobile sur fonction “photo” est tendu à bout de bras pour capter une image souvenir. C’est tout ? Bien sûr que non… une simple captation n’aurait qu’un intérêt limité. Le regard du cinéaste, c’est de méler aux images cinéma du concert new-yorkais des images télévisées du groupe, prises dans le passé. “Ca fait combien de temps que vous faites ça ?” demande-ton à un Jagger juvénile, lippu mais en noir et blanc… “deux ans”. répond-il. “Et combien de temps pensez vous continuer ?” poursuit l’intervieweur. “Au moins un an” répond Mick. Sauf que cela fait quarante ans que ça dure. Et si les Rolling Stones vieillissent, leur public se renouvelle. Au premier rang du Beacon, les nanas qui jigotent en cadence ont la vingtaine.

“Vous vous voyez faire ça encore à 60 ans ?” demande-t-on à Mick plus tard (à la fois dans le film et dans l’histoire des Stones). Voilà bien le genre de question qu’on ne poserait pas à Charles Aznavour ou à une chanteuse. Mais les stones, c’est autre chose : ils ont tellement à leur débuts, incarné une rébellion juvénile que nul ne sembalit les envisager -ou vouloir- les voir vieillir sur scène. Pourtant le grand Barnum des tournées continuent et les Stones vieillissent, mais fort heureusement ils n’ont pas l’âge de leurs artères. Ils sont toujours aussi bons, et toujours aussi canailles : d’ailleurs, la soirée filmée étant donnée au profit de la fondation Clinton, il faut voir Mick, Ronnie, Keith et Charlie saluer l’ancien président, mais aussi Hilary, et… la maman d’Hilary. Voir ses quatres musiciens plaisanter avec cette dame d’âge vénérable, très bien sous tout rapport, àquelques minutes dde monter sur scène, montre bien que les Stones n’ont toujours pas compris que des milliards leur sont tombés sur la tête. En grands enfants, ils contiunent à se faire plaisir en jouant leur musique, et c’est aussi simple que ça.

Jean-Marc Grosdemouge

Infos : www.shinealightmovie.com

Jean-Marc Grosdemouge