"Valley of Love", mysticisme et monstres sacrés

"Valley of Love", mysticisme et monstres sacrés

Guillaume Nicloux, qui avait fait un début de carrière plutôt fort avec “Le Poulpe” (adaptation d’un polar de la série, avec Jean-Pierre Darroussin dans le rôlé titre), il y a pas loin de vingt ans a bâti une carrière exigeante, mais sans chercher les honneurs du grand public . Mais la critique et le milieu le saluent, puisque son film a fait partie de la sélection cannoise.

Deux grands acteurs, à l’affiche Huppert et Depardieu, un sujet mystique… c’est donc fait pour Epiphanies. Et l’on n’a pas regretté. Les paysages de la Vallée de la Mort sont à tomber de beauté, les lumières extraordinaires (on ne souligne jamais assez le travail des directeurs de la photographie) et les deux acteurs qui ont tendance à en faire des caisses (oui oui, elle aussi) sont très justes. On y croit à ce vieux couple séparé depuis des lustres qui vient là, sous le cagnard, parce que leur fils mort quelques mois plus tôt leur a fait par lettre la promesse de s’y montrer, rien qu’un fois. Enchaînez sur “Enter the void” de Gaspar Noé si vous voulez rester dans le sujet mais cette fois ça se passe à Tokyo et il y a des effets spéciaux à gogo, alors qu’ici tout repose sur l’ambiance, le scénario et le jeu des acteurs

****

“Valley fo Love” de Guillaume Nicloux, 2015, avec Isabelle Huppert, Gérard Depardieu, 

Jean-Marc Grosdemouge