Le Garage Rigaud "La Concession"
Découvert au début de l’année lors du festival Les Jeux au début de l’année, le Garage Rigaud ne fait ni la vidange ni la pression des pneus, mais pratique une chanson réaliste rock.
Emmené par un Hervé Rigaud qui a des accents bréliens, et qui a bien fait de ne pas reprendre la concession familiale sise à l’Isle-Jourdain (Vienne), le Garage Rigaud nous offre son deuxième album. Prévenons les amateurs du grand Jacques : “La quête” et “J’aimais” ne sont pas des reprises, mais des chansons originales, servies par ce chanteur à la voix gouailleuse.
Néanmoins, la chanson “Martine” a quelques phrases qui ressemblent à celles de “Madeleine”. Sauf que le narrateur n’est pas un amoureux transi qui a apporté ses lilas, mais un vigile de supermarché qui a plutôt un talkie-walkie dans les mains.
L’accordéon, très présent sur cet album lui donne une couleur bien française, tandis que la clarinette teinte d’un vent slave quelques titres (“Mes amants”, “Flore”, “Stop”), à moins que l’on ne visite le pays du Soleil Levant (“Comptine japonaise”).
Entre Jean Guidoni (“Marie”) et Négresses Vertes, le Garage Rigaud ne fait pas de concession à une pseudo-branchitude, ni à la modernité (l’intro de “Martine” contient une vieille pub audio pour les enregistreurs magnétiques et “Fidèle” ressuscite les commentaires de patinage artistique de Léon Zitrone), mais cela ne nuit en rien à son art.
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Le Garage Rigaud “La Concession”, 1 CD (PIAS), 2003