Omar Sosa “Mulatos”
Si l’on peut reprocher à Charlie Haden et Gonzalo Rubalcaba un certain académisme sur leur album “Land of the sun” (voir notre chronique), ce n’est pas le genre d’écueuil dans lequel tombe le pianiste cubain Omar Sosa, dont les notes colorées swinguent avec grâce et légéreté.
Entouré du contrebassiste Dieter Ilg, du clarinettiste Renaud Pion, Sosa (qui joue aussi du marimba) donne dans l’électronique discrète (par l’entremise de Steve Argüelles), et part en Orient en compagnie d’un joueur de oud (Dhafer Yoyssef) ou de tabla (Philippe Foch), pour un disque “mulâtre” conçu comme “une rencontre de cultures, un carrefour, une fusion de races et de traditions”.
D’ailleurs, en matière de mélange, Sosa n’a pas tout inventé : le oud, luth arabe notamment popularisé par Anouar Brahem, n’est autre que le précurseur du tres cubain. Son talent consite en revanche à inscrire sa musique entre tradition et modernité, avec une démarche authentique.
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Omar Sosa “Mulatos”, 1 CD (Otà Records/Night & Day), 2004
lundi 25 octobre 2004
La tra / Ternura / Dos caminos / Nuevo manto / Reposo / La Llamada / L3zero / Iyawo / El consenso
