Gravenhurst “The Western Lands”
Quand il a commencé la guitare à douze ans, l’Anglais Nick Talbot était fan de Paul Simon et de Johnny Marr. Installé à Bristol en 1996 il y a fait ses classes au sein du groupe Assembly, séparé après la mort du bassiste dans un accident de voiture.
Ayant continué à écrire, il enregistrait ses chansons sa chambre, sous le nom de Gravenhurst. “Des chansons paisibles par nécessité”, confie-t-il. En 2004, son deuxième disque, “Flashlight season” s’est vu offrir une sortie mondiale parle le label Warp, et quand il a fallu choisir une direction artistique pour le suivant, Talbot a décidé de prendre l’option bruyante. En est découlé “Fire In Distant Buildings”. Ce nouvel album se révele plus calme en surface (“Song among the pine”) mais toujours traversé par une colère sourde qui est celle d’un homme qui commence à peine à pouvoir exprimer son art dans de bonnes conditions. “Comme tout bon disque pop, il y a des chansons d’amour, des chansons revanchardes et des chansons pleine d’une putain de rage aveugle.” Et cet en effet cette “rage aveugle” qui se traduit par un climat noir qui donné tout son aura vénéneuse à ce disque, qui, comme peut l’être “OK Computer” est parcouru par un grand frisson d’angoisse.
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Gravenhurst “The Western Lands”, 1 CD (Warp/Discograph), 2007
Saints / She dances / Hollow men / Song among the pine / Trust / The western lands / Farewell farewell / Hourglass / Grand Union Canal / The collector
première publication : jeudi 27 septembre 2007