Late Of The Pier “Fantasy Black Channel”
N’aurait-on pas affaire au “machin survendu du moment” ? Late Of The Pier ont beau être encensés par “The Guardian”, avoir été repérés par Erol Alkan et être signés sur le prestigieux label Parlophone on n’est pas convaincus.
Notez que la filiale française ne doit pas croire en eux, puisqu’elle en a confié la licence au label d’Emmanuel de Buretel, ex-big boss d’EMI visiblement parti avec son épais carnet d’adresses. La recette de ce groupe qui, sur le papier, a l’air juteuse, retombe comme un soufflé en réalité.
Pensez donc : un peu de glam, un rien d’énergie punk, une production grandiloquente qui ferait passer Queen pour des gens discrets, et – cerise sur le gâteau – la petite touche eighties qui plait tant aux magazines tendances. Suffirait-il de mettre du clavier dans n’importe quel album pour le rendre trendy ? Sauf que voilà, en cuisine comme en musique, ajouter les ingrédients dans un saladier, mixer et passer au four ne donne pas toujours le même résultat. Il faut une touche de génie que nos Anglais n’ont pas souvent… On s’attendait à un velouté synth-pop, on n’a que du gloubiboulga, qui ressemble parfois à du sous-Klaxons, parfois à du sous-M83. En tout cas Late Of The Pier signe un album aussi pataud que Casimir.
**
Late Of The Pier “Fantasy Black Channel”, 1 CD (Parlophone/Because), 2008
première publication : mercredi 3 septembre 2008