Franck Monnet "Malidor"

Après “l’auberge espagnole” qu’était l’album “Au grand jour” et ses nombreux invités, Franck Monnet s’est entouré de sa garde rapprochée, François Lasserre et Franck M’bouéké pour ce nouvel album. “Ils sont d’abord intervenus pour m’accompagner sur scène pour défendre le disque précédent, et c’est comme cela qu’on a commencé à préparer le suivant ensemble, car en voyant le résultat sur scène, on s’est dit avec le tourneur et avec Vincent Frèrebeau que c’est comme ça qu’il fallait l’enregistrer”.

Franck Monnet invente donc Malidor, qui n’a rien à voir avec la célèbre meneuse de revue, mais est un pays imaginaire où se retrouveraient tous les insomniaques, et qui est aussi le titre de cet album aux ambiances diverses. Le fil conducteur : un amour de la mélodie allié à la profondeur des textes, plein de double sens. Le Bordelais joue aussi aux chansons-gigognes : les choeurs de la chanson “Malidor” contiennent l’embryon du titre “Bonn’aise”.

Si l’on croise des chats dans cet album, qu’on y visite Londres ou Barcelone, la mort est un sujet également très présent dans cet album (“Cesare Pavese”, “Fin stupide”). Rien d’étonnant de la part de celui qui chantait la concession de “Jasseron” en duo avec Emily Loizeau. Gageons que Franck Monnet qui signe déjà son quatrième album, prendra lui aussi son envol. D’ici là, avec un album qui ne voit pas d’inconvénient à faire danser l’auditeur et qui commence par une ligne de basse digne des riffs des Pixies, Franck Monnet a peut être trouvé une parade aux somnifères.

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Franck Monnet “Malidor”, 1 CD (Tôt ou Tard/Warner), 2007

première publication : jeudi 4 janvier 2007

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