Une fois les JO finis, par pitié démontez la vasque !
Francilien, amateur des longues lectures au bord du bassin des Tuileries mais aussi ardent défenseur de la décroissance, je m’oppose fermement à la pétition pour l’installation permanente du ballon des Jeux Olympiques aux Tuileries, et j’encourage chacun à réfléchir avant de la signer. Faire venir des touristes en masse à Paris pour voir cette installation serait une aberration environnementale.
Le problème central de cette pétition réside dans l’illusion qu’elle véhicule : que cette installation pourrait incarner un avenir durable et décarboné. Or, attirer des foules de touristes pour observer ce ballon va à l’encontre de ces principes. Les déplacements massifs de personnes engendrent une consommation excessive de ressources et une émission considérable de CO2, contribuant ainsi au réchauffement climatique. L’urgence écologique dans laquelle nous nous trouvons ne peut être résolue par des symboles, aussi innovants soient-ils, mais par des actions concrètes et radicales de réduction de notre empreinte écologique.
Il est temps d’apprendre à valoriser ce que nous avons à proximité et à repenser nos habitudes de consommation touristique. Voyager moins, c’est un acte fort pour l’environnement. Admirer des lieux emblématiques comme le Machu Picchu à travers des photos ou des documentaires plutôt que de se rendre sur place en avion est une démarche plus respectueuse de notre planète.
Je recommande vivement la lecture de “Comment parler des lieux où l’on n’a pas été ?” de Pierre Bayard, ainsi que “Renoncer aux voyages” de Juliette Morice, aux très sérieuses Presses universitaires de France. Ce dernier livre propose une critique radicale du tourisme moderne et de ses impacts environnementaux. Morice y développe l’idée que voyager, tel que nous le pratiquons aujourd’hui, est une activité nuisible pour la planète. Elle appelle à une réflexion sur notre besoin de déplacement et sur la possibilité de trouver l’exotisme et la découverte dans notre environnement immédiat. Selon elle, renoncer aux voyages lointains est une nécessité pour réduire notre empreinte carbone et protéger notre planète.
Loin de représenter une avancée écologique, cette pétition promeut une vision erronée du développement durable. Il est essentiel de comprendre que l’avenir réside dans la réduction de nos déplacements et la valorisation de notre environnement local. Refusons cette installation permanente aux Tuileries et privilégions des actions qui ont un véritable impact positif sur notre planète.