Bertrand Burgalat, sauvage au Cabaret
Dans la série “héros de notre temps”, aujourd’hui : Bertrand Burgalat. Né le 19 juillet 1963 à Bastia, c’est un peu l’alchimiste pop qu’on n’attendait pas mais qui finit par imprégner tout un pan de la culture française. Commandeur des Arts et Lettres (j’y étais), ce dandy électron libre, à la fois producteur, compositeur et chanteur, a fondé le label Tricatel en 1995, offrant un écrin sonore unique, entre nostalgie rétrofuturiste et mélodies élégamment tordues.
L’homme derrière les arrangements des génériques de la Gaumont ou encore les musiques de films, a collaboré avec des pointures comme Jad Wio, Michel Houellebecq (si si, il a même produit l’album “Présence Humaine” pour l’écrivain), ou Valérie Lemercier. Son “Ben et Bertie Show” créé avec le cinéaste Benoit Forgeard (“Yves”) est un sommet de pop culture, d’humour absurde (“Darc punk” avec Daniel Darc), et de découvertes musicalement pointues.
Tricatel, le label qu’il a fondé, est un ovni dans le paysage musical : une esthétique qu’on reconnaît au premier coup d’oreille. Si tu tombes sur un morceau du catalogue, que ce soit d’April March ou d’AS Dragon, impossible de ne pas te dire : “Ah, ça c’est Tricatel !”. Une sorte de laboratoire sonore qui fusionne avec bonheur pop orchestrale, rock progressif et sons électro vintage.
Et quand il a fait tout ça, BB rentre chez lui se coucher ? Non il pige (sa chronique menseulle dans “Rock and Folk” est un must… à quand une publication sous forme de bouquin, il interviewe des politiques pour “Technikart”), s’implique dans des instances de défense des auteurs, et milite (car il souffre de diabète) pour que l’insuline ne soit pas plus chère que la coke. Chapeau bas.
En découvrir plus : TricatelVision, la chaîne YouTube de Tricatel, le site des disques Tricatel, la fiche Wiki de BB