Dee Nasty se raconte et narre la grande épopée du hip hop d’ici
Même si la série d’Arte “Le Monde de Demain”, consacrée à NTM, a remis en lumière son rôle (fondamental) dans l’histoire du rap français, le DJ Dee Nasty (alias Daniel Bigeault) est encore une figure par trop méconnue du très grand public, même si les gens cultivés connaissent son nom (il a inventé des pass de scratch connues par les DJ du monde entier).
De sa découverte de la culture hip hop (musique, danse, graffiti) alors qu’il était encore un gamin de banlieue parisienne, à une époque plus récente, Dee Nasty visionne les images archivées à l’Institut National de l’Audiovisuel (INA, qui stocke tous les images de la télé publique). La soixantaine passé mais le regard vif, il raconte : l’intronisation dans le Zulu Nation d’Afrika Bambaataa, le terrain vague de la Chapelle, mais aussi l’émission sur Radio Nova et son patron d’alors, Jean-Français Bizot pas content qui lui demande de nettoyer les dégats causés par tous les gens qui s’invitent en studio pour venir poser les rimes sur les sons de Dee Nasty, et salopent tout au passage.
On constate que la télé a finalement plutôt joué son rôle en filmant le mouvement hip hop dès ses débuts et on revoit avec plaisir quelques images de “H.I.P. H.O.P.” de Sidney sur TF1. Oui en 1984 TFI était une chaîne publique, et on y voyait du smurf et de la breakdance. Pas besoin d’aller commenter “le hip hop à l’ancienne c’était quand même autre chose que l’autotune” parce que oui, on est tous d’accord, et puis certains l’ont déjà fait. Mettez plutôt vos gamins devant ça !
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