Luc Delannoy "Billie Holiday"

Luc Delannoy "Billie Holiday"

Pour l’état civil, elle était Eleanora Fagan, née en 1915. Pour les mélomanes du monde entier, elle était Billie Holiday, morte à 44 ans, après avoir connu un destin tragique. Lady Day reste à ce jour l’une des voix du swing les plus marquantes du siècle dernier.

Billie Holiday n’a jamais cédé à la vague be bop, préférant rester fidèle au style qui a fait son succès. Elle a aussi cédé à quelques penchants illicites (marijuana, LSD, coke, héroïne), ce qui lui vaudra un séjour en prison, et à l’alcool.

Luc Delannoy “Billie Holiday”

Elle a aussi souffert de la ségrégation raciale en cours à l’époque, connu de nombreux amants (dont le sxophoniste Lester Young) et trop souvent croisé la route d’hommes véreux.

Ce livre est un bon livre. A un détail près : il relaie trop complaisamment la thèse selon laquelle Billie Holiday était masochiste au point de prendre un malin plaisir à se faire battre comme plâtre par les hommes qu’elle a côtoyés. Et ce même si elle a chanté “Glad to be unhappy” (contente d’être malheureuse) sur l’album “Lady in satin”, enregistré un an avant sa mort. Si une femme aime se faire battre, qu’elle m’écrive.

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Jean-Marc Grosdemouge

“Billie Holiday”, 89 pages, Librio Musiques, 2004, 2 euros.

Jean-Marc Grosdemouge