Tue-Loup “Penya”
Pour qui a découvert Tue-Loup sur son premier album et en est resté là (c’est le cas de votre serviteur), “Penya”, troisième album du groupe, a de quoi surprendre.
Alors qu’on se souvenait du son rêche du premier album, “La bancale” en 1998, cet album album publié chez Le Village Vert et non chez Pias commence par quelques notes de piano qui sont très connotées Erik Satie…
On se croirait dans un projet jazz, mais no, on est bien dans cette chanson folk propre à Tue-Loup, avec des textes finement ciselés.
Pas de reprise de vieilles chansons (Tue Loup avait repris “Mont amant de Saint Jean” bien avant que Patrick Bruel, façon Titi de Belleville avec casquette sur la tête, le fasse), mais un bel album, tout simplement.
Aujourd’hui, Tue Loup sonne comme Wheat ou Palace, et semble apaisé : paradoxalement, la reprise de “Rest’là Maloya” (clip ci-dessous) du Réunionnais Alain Peeters (dont la vie fut très agitée), en est le plus beau témoignage.
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Jean-Marc Grosdemouge
Tue-Loup “Penya”, 1 CD (Le Village Vert/Wagram), 2002