Holden au Café de la Danse, Paris, mardi 21 janvier 2003
Début de tournée épatant pour Holden, qui après avoir signé l’un des plus beaux albums de la rentrée, “Pedrolira”, affichait complet au Café de la Danse. A part quelques chansons extraites du premier album “L’arrière-monde” (“Une lueur tiède”, chantée par Mocke ou “La machine), on n’aura entendu durant cette soirée que des chansons de “Pedrolira”, album où la pop-jazz des français est revue est corrigée par l’électronique fofolle de Señor Coconut. Et un inédit : “Bob”, un titre rare (“Funnel of love” n’est paraît-il, dixit Armelle, disponible que sur une compilation) et un hommage à Joe Strummer (“Spanish bombs”).
Après la première partie du duo français Oboken, venu interpréter quelques chansons (“Tell me I’m wrong”, “Move on” ou “Knowing on a train” en rappel), dont certaines encore inédites, Holden a assuré un set décontracté. Un set relax, à l’image de Mocke, guitare en bandoulière, chewing gum à la bouche et regard malicieux, qui jouait avec désinvolture) mais tendu : “La belle vie” finit à grands riffs de guitare. Sinon, les belles ambiances de l’album sont formidablement bien restituées en live, par un groupe bien en place : “Tunis” et “La saison de touristes” s’approchent de l’apesanteur sur scène et donnent tout simplement la frisson. Même si Armelle a déclaré avant de l’interpréter qu’”Une fraction de seconde” est son titre préféré, Holden a choisi de mettre en avant le titre “C’est plus pareil.” Un titre par lequel nous sommes pas mal à avoir découvert ce groupe. Lors du deuxième rappel, on pouvait entendre, mais tout bas, dans l’assistance, quelques voix chanter “c’est plus pareil… de quelle manière… je crève de n’pas savoir comment.”
Ce ne fut pas un vrai choeur du public, juste quelques uns qui trompèrent leur timidité. Je n’ai pas osé, pourtant, et je ne dois pas être le seul à la chanter pour moi, cette chanson. Néanmoins, on aimerait bien voir dans cet fait, un signe, un bon présage : celui qu’Holden fasse chanter un public de plus en plus nombreux avec ses très jolies chansons.
Jean-Marc Grosdemouge