Tahiti 80 "Wallpaper for the soul"

Tahiti 80 "Wallpaper for the soul"

Voilà un groupe qui annonce la couleur : “papier-peint.” Oui, cet album est un joli papier-peint, dommage qu’il ne soit que cela. Là où Tahiti 80 n’annonce pas la couleur, c’est avec ce titre d’album et douze chansons, signées en anglais … car Tahiti 80 n’est pas anglo-saxon mais bel et bien un groupe “froggy” … de Rouen pour être plus précis.

Tahiti 80 m’évoque Phoenix : ce groupe versaillais auteur d’un album bien gentillet et bien propre sur lui (“United”) était carrément ridicule sur scène. Ceux qui ont assisté à leur concert du festival Fnac-Inrockuptibles en 2000 savent ce que c’est que de se griller scéniquement en l’espace d’une heure : il s’uffit d’un chanteur poseur, qui grimpe sur les enceintes, d’un batteur ridicule et d’un son de moineaux.

N’ayant pas eu l’occasion de goûter à une performance scénique de Tahiti 80, tenons-nous en donc à l’analyse de cette galette (la deuxième du groupe), si vous le voulez bien. Qu’entend-t-on ? Un alignement de chansons typées seventies qui se ressemblent toutes, des trompettes qui ressemblent à celles de Air sur leurs premiers maxis (“Casanova 70/Les professionnels”), un chanteur avec un petite voix maniérée … On écoute, on cherche la mélodie, mais non, décidément, ce n’est pas le jour des mélodies. En revanche, c’est le jour de la production léchée. Bigre que cela manque de folie : même les coups de cymbales du batteur semblent mous, joués au ralenti …
La déception est grande.

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Tahiti 80 “Wallpaper for the soul”, 1 CD (Atmosphériques), 2003

Jean-Marc Grosdemouge