"Blondie live"
Bien sûr, on préférerait voir un document d’époque. Quand on dit époque avec Blondie, on veut dire “la grande époque”, c’est à dire la fin des années 70, quand ce groupe est apparu à New-York, apportant une touche de glam, de souffre et de sexe au mouvement punk. Mais io faut bien avec, parfois.
En voyant ces images de 2004, on se dit : ’est sûr que ça aurait de la gueule une captation “do it yourself” de Blondie, faite depuis la fosse d’un petit club de Big Apple, fait par un fan avec une petite caméra. Mais ça n’existe pas dans les archives, ou alors ce n’est pas jugé digne d’être vu… ou pas assez rentable. On se contentera donc de cette captation supér léchée (elle a été commanditée par la chaine VH1, qui fait commerce de la nostalgie pop rock) au Town Hall de New York, en 1999. Outre le dernier tube en date (une “Maria” qui n’a rien d’une vierge), le groupe mené par une Debbie Harry qu’on devine aidée par la magie du bistouri, revisite son répertoire (dont les célèbres “Call me” et “Heart of glass”) de façon aussi léchée que les images. Donc problème : tout cela sonne très FM. Tout passe, tout lasse, tout casse.
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Jean-Marc Grosdemouge
“Blondie live”, 1 DVD (Eagle Vision), 2005