Le fin du fin de Nick Hornby en 31 chansons

Le fin du fin de Nick Hornby en 31 chansons

Quand l’auteur de “High Fidelity” évoque ses 31 chansons favorites, il ne faut pas compter sur lui pour aligner des souvenirs mièvres, mais bien sûr son art consommé de la réflexion que l’écoute d’une bonne chanson pop fait naître en lui.

Hornby s’en serait voulu de n’écrire qu’un livre de souvenirs. On le sent dès les premières pages.
Il y a une chanson des Gypsy Kings qui me rappelle avoir été canardé de canettes de bière en plastique lors d’un match de foot à Lisbonne, et de nombreuses chansons qui me remémorent le lycée, ou d’anciennes petites amies, ou encore un job d’été, écrit-il, mais je n’en possède aucune dans ma discothèque, elles ne signifient rien pour moi d’un point de vue musical, elles ne valent qu’au titre de souvenirs, et je ne voulais pas écrire un livre sur les souvenirs.

Ces phrases, extraites de l’introduction expliquent bien le but de Nick Hornby : tenter d’expliquer les résonances que trouvent certaines chansons dans nos vies et ce qui nous pousse à les réécouter sans cesse…

“31 Songs” évoque ainsi les chansons “favorites parmi les favorites” de l’auteur, des chansons qu’il écoute souvent. On pourrait dire de ces titres qu’ils accompagnent sa vie : ce sont des titres de Bruce Springsteen, Suicide, Patti Smith, Teenage Fanclub, The Avalanches, Soulwax, Röyksopp, Badly Drawn Boy (qui a signé la musique du film “About a boy”, adapté d’un de ses romans), Ani DiFranco, Rod Stewart, ou Santana.

“Tout ce que j’ai à dire au sujet de ces chansons, déclare l’auteur de “High Fidelity”, c’est que je les aime, que j’ai envie de les chanter, envie d’obliger d’autres gens à les écouter, et que cela me contrarie quand d’autres ne les aiment pas autant que moi”.

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Nick Hornby “31 songs”, Editions 10/18, Paris, 200 pages, 6,90 euros.

première publication : samedi 17 juillet 2004

Jean-Marc Grosdemouge