Le meilleur du label Verve compilé par Thievery Corporation

Le meilleur du label Verve compilé par Thievery Corporation

Attention ! Ceci n’est pas le nouvel album des toujours bien sapés proprios du Eighteen Street Lounge (et du label du même nom) à Washington, mais une compilation qui sort sous le nom de Thievery Corporation, à savoir Eric Hilton et Rob Garza, qui sont tous deux de grands amateurs de musique d’ameublement. Et ça vaut le coup.

Rien de choquant à ce qu’elle ne soit pas estampillée “compilation” : “Sounds from the Verve hi-fi est si empreinte des goûts de Thievery Corp, qui sont allés chercher dans le meilleur du catalogue Verve, qu’elle mérite d’être mentionnée sous leur nom.

Hilton et Garza sont fans du label fondé par Norman Granz : selon les notes de pochettes (chacun à rédigé un texte), le son Verve les a réunis. C’est cet amour du “beau son” qui les a conduits à créer leur projet musical.

Le jazz comme ciment d’un groupe électronique, un label mythique comme pierre d’angle d’un duo qui cherche à sonner résolumment classique à une époque où tes les sorciers de l’électroniques courent après la modernité. A écouter leur sélection de jazz tropical (Willie Bobo, Astrud Gilberto reprenant “Light my fire”, Stan Getz et Luiz Bonfa, ou Elis Regina) on comprend combien le jazz raffiné de Verve a nourri le groove impeccable du duo.

Les morceaux présentés ici étonnent par leur modernité, leur swing intemporel… On pourrait croire à des morceaux électroniques lounge comme les compilations dites “de lieux” en regorgent. En fait non, il s’agit de vraies batteries, de rythmes vintage.

Au delà de la bonne entrée en matière pour ceux qui veulent se mettre au jazz, ou une façon de réviser ses classiques pour les autres que constitue cette compilation, ces “Sounds from the Verve hi-fi” sont l’album que Thievery Corporation rêvait de signer. D’ailleurs, sont titre est une référence au premier album du duo, “Sounds from the Thievery hi-fi”.

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Thievery Corporation “Sounds from the Verve hi-fi”, 1 CD (Verve/Universal), 2002

Jean-Marc Grosdemouge