Ben Kweller "Sha sha"
Commençons par les présentations : le Texan Ben Kweller a vingt-deux ans. Il a déjà eu un groupe (Radish) ayant sorti un album, fait de la scène, puis splité… C’est à la fois un nouveau venu, puisqu’il sort son premier album sous son nom, mais aussi un musicien qui a de la bouteille.
Comme Ben Lee, c’est un jeune prodige qui a rencontré l’ex-Lemonhead Evan Dando… Comme Ben Lee (déjà cité), Ben Folds (tiens, Ben doit être un prénom qui porte chanve en musique) ou le mancunien Badly Drawn Boy, Kweller possède un sens de la mélodie pop imparable. Sa power folk aux paroles fofolles rappelle les doux-dingues américains The Flaming Lips : sur le premier morceau de l’album, Ben chante “Quand j’étais une star de cinéma, un astéroîde a percuté la terre et a mis fin prématurément à ma carrière.” Cela ne l’empêche pas de soigner son hygiène buccale, comme en témoigne la pochette de “Sha sha” qui le montre se brossant les dents.
Avec des références spatiales dignes de Wayne Coyne, si la carrière de Ben Kweller dans le cinéma est foutue (quoique son minois pourrait inspirer des réalisateurs), on peut lui dire de se rassurer car la musique devrait faire de lui un être au talent reconnu. En tout cas, il fait déjà preuve d’une assurance rare sur disque. C’est un révélation à suivre de près, donc.
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texte et photo : Jean-Marc Grosdemouge
Ben Kweller “Sha Sha”, 1 CD (BMG), 2003