Elista "La folie douce"
Après un premier album éponyme sorti en 20 remarqué par la presse et par la frange avertie des mélomanes, mais qui -avouons le- n’a pas rencontré le franc succès qu’il méritait pourtant, Elista s’en revient pour nous faire goûter un peu de son rock déraisonnable, avec “La folie douce”, des hymnes aux mélodies conquérantes et aux paroles chantournées (première particularité dans un paysage lyrical encombré de plumes médiocres)… et toujours chantées à deux voix (deuxième particularité, car à part chez Lilicub, dans un autre genre, cette technique est peu usitée). Si elles séduisent sans conteste et dès la première écoute, c’est leur côté tordu qui confère aux chansons d’Elista leur particularité. Pourtant, pas moins de trois producteurs différents se sont attelés à la tâche : Dimitri Tikovoi (patron du Trash Palace, et producteur du dernier Placebo), Christine Verschoren (Ginzhu, Hollywood Porn Star), Antoine Gaillet (M83, Arman Melies, Cyann&Ben). On cherchait pas ces derniers temps un groupe français un peu bandant et capable de relever le gant face aux Killers ? Eh bien on l’a.
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Jean-Marc Grosdemouge
Elista “La folie douce”, 1 CD (JiveEpic/Sony BMG), 2006