Parsley Sound "Parsley Sounds"

Auteur d’un premier maxi sur le label Warp, le duo Danny Sargassa et Preston Mead signe un album intrigant sur Mo’ Wax, label dont on est content d’avoir quelques nouvelles de temps en temps, mais qui ne lasse pas d’interroger.

Est-ce parce qu’il s’est fait dépouiller de son back catalogue contenant les perles hip-hop, trip hop et breakbeat des premières années de son label que James Lavelle signe des projets pop ? Grand bien lui (et nous) en fasse, car ce disque, dont le son est ausi psychédélque que sa pochette, nous ravit. Ici, Arthur Lee, le leader du groupe Love, initie Simon et Garfunkel aux drogues récréatives, et une fois qu’ils planent bien, ils se récincarnent dans le duo Parsley Sound, pour leur souffler dans l’oreille une poignée de chansons pop (“Yoyo”, “Candle mice”) et folk (“Platonic rate”) imparables, où l’électronique folâtre dans des champs de champignons (“Twilight mushrooms”).

Le flacon d’éther est toujours à portée de main (“Neon breeze”) et le titre “Stevie” nous ramène aux ambiances créées par un autre duo, Air, sur ses premiers maxis (“Casanova 70”, “Le soleil est près de moi”). Le classicisme pop de Parsley Sound est assez proche, au final, de celui des Delgados ou de Mercury Rev.

On entend rarement des groupes créer du vieux avec du neuf, pour faire naître un univers sonore aussi riche et dense sur un seul album. Celui-ci mérite toute votre attention. Ou votre abandon le plus total, ce qui est encore mieux.

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Parsley Sound “Parsley Sounds”, (Mo’ Wax/Beggars/Naïve), 2003

première publication : vendredi 10 octobre 2003