L’Altra Le Nouveau Casino, Paris, lundi 28 octobre 2002

L’Altra Le Nouveau Casino, Paris, lundi 28 octobre 2002

Après avoir craqué sur leur album “In the afternoon” (Aesthetics/Chronowax), rencontre scénique avec L’Altra.

Pour se mettre en bouche, Pulseprogramming, soit Mark Hellner, un homme seul derrière deux ordinateurs portables, vite rejoint par le batteur de L’Altra puis par leur chanteuse. Une electronica douce et mélodieuse, sur fond d’images vidéo… On pense à Telefon Tel Aviv, qui peint des paysages à l’aquarelle.

Les morceaux s’enchaînent, l’ambiance se tisse peu à peu, douce, agréable … Des images qu’on imagine prises d’un train ou d’une voiture défilent.

On pense à un voyage… et comme dans un voyage, on passe par différentes phases : l’excitation du départ, l’attente, l’ennui, c’est quand qu’on arrive. Et puis on arrive, le set est fini et on est froissé que ce soit fini. On espère avoir à nouveau des nouvelles de ce projet vidéo-musical originaire de Portland, Oregon.

Puis viennent les quatre de l’Altra, augmentés de Mark (Pulseprogramming). Lindsay est au piano, le batteur est derrière une batterie toute simple (deux cymbales ride, un seul tom), et il use parfois des balais tout amochés. Le bassiste ne joue pas ne manière conventionnelle, paume contre l’instrument, mais pouce en l’air, comme on gratte doucement une guitare.

C’est qu’il n’y a pas de démonstration de force chez L’Altra. ce groupe, on l’a compris, a chois, comme Low, de ne jamais franchir le mur du son. Alors, ce ne sont bien sûr pas des tonnes de décibels que le groupe va ajouter à ses compositions fragiles et lumineuses, mais quelques grammes de finesse par-ci, une once de grâce par-là.

Le public se laisse bercer, il en oublie même les mots en anglais qui défilent sur un écran, derrière le groupe. On goûte à une sorte de rêve éveillé. Les musiques de “In the afternoon”, qu’on a adorées sur disque, n’ont rien perdu de leur superbe sur scène. Au contraire, elles y ont encore gagné un supplément d’âme.

Jean-Marc