Underworld "A hundred days off"
La techno britannique a toujours eu un petit truc en plus, un son particulier … Quand, au milieu des années 90 sont apparus Orbital et Underworld, chacun avait son style, et en même temps quelque chose sonnait “british” chez eux.
On ne sait pas tellement ce que devient Orbital ces derniers temps, par contre Underworld continue à nous donner des ses nouvelles : le groupe a même sorti un live, chose plutôt rare pour un groupe techno, il y a quelque temps.
C’est quoi le problème alors ? En un mot : le manque de renouvellement. Dussé-je le dire de façon un peu plate (pardon, on a nous aussi nos défauts), on a l’impression d’entendre toujours la même chose, et ce “A hundred days off” est un peu uniforme…
Il faut qu’il s’essaie à un registre un peu deep (“Sola Sistim”, chanté) pour que ça devienne un peu bandant. On a souvent dit qu’Underworld (ancien groupe de rock barré) est l’archétype du groupe pas super dans le rock mais intéressant dans la techno, un peu comme Moby, qui a ramé pas mal avant de découvrir les archives de l’ethno-musicologue Alan Lomax, et de les piller à tout va sur l’album “Play”.
Eh bien Moby comme Underworld devraient reprendre leurs guitares : l’un ne fait plus que sampler du blues, tandis que les autres alignent de la musique digitale au kilomètre. Peut-être qu’il aurait mieux valu qu’Underworld reste le groupe d’un seul succès : “Born Slippy”, popularisé par la B.O. du film “Trainspotting” ? Non il va se reprendre, n’en doutons pas.
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Underworld “A hundred days off”, 1 CD (JBO/V2), 2002