Serge Marquis, entre sagesse et biscuits chinois

Serge Marquis, entre sagesse et biscuits chinois

Ces derniers temps quand l’homme de la rue pense Chine il pense Covid et pangolin. Ce que Desproges, qui lui avait consacré une de ses chroniques de la gaine ordinaire ne nous avait pas dit, c’est que le pangolin se mange. Serge Marquis, lui, ne rit pas de voir ses congénères empêtrés quotidiennement dans des querelles pour des broutilles. Et ce qu’il nous propose, c’est de déguster chapitre après chapitre des biscuits chinois, ces fameux fortune cookies, qui contiennent une petite phrase de sagesse inscrite sur un bout de papier.

Commençons par le JE de la couverture : la majustcule a son importance. Ce n’est pas le je qui me définir mais mon ego qui me raconte des histoires a tout bout de champ et active les peurs… observer le JE lui fait perdre de son pouvoir de nuisance. L’ego, Marquis l’a déjà comparé à un hamster nommé Pensouillard et qui tourne dans sa roue en permanence, qui a d’ailleurs été adapté en livre illustré

Ici, notre québecois malicieux nous offre un conte psycho-philosophique : le narrateur rencontre une femme par le biais d’un site de rencontres sur internet et chaque semaine, dans un resto chinois, elle va l’aider à progresser dans la connaissance de soit pour parvenir à désactivée son JE. Chaque chapitre s’ouvre par la citation d’un auteur (Krishnamurti, Bobin ou le chanteur québecois Felix Leclerc) et se termine par une sagesse de biscuit chinois. 

A l’heure où les esprits sont passablement irrités par plus d’un an de “situation-sanitaire”, voilà une lecture salutaire pour s’occuper lors de la réouverture des terrasses…

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Jean-Marc Grosdemouge

Serge Marquis, Editions Flammarion

Infos : le site des éditions Flammarion

Jean-Marc Grosdemouge