Eskobar au Café de la Danse, Paris, lundi 2 décembre 2002
C’est l’heure de la première scène française pour les Suédois d’Eskobar venus défendre leur album “There’s only now”, le premier a être correctement distribué ici.
Petite salle, mais bien remplie pour accueillir le groupe : Daniel, le chanteur, guitariste qui ressemble à Bernard Butler, un bassiste, un batteur parfois approximatif (l’énergie du batteur de Supergrass mais moins en place) et un guitariste-clavier. Daniel porte une veste de cuir noir. Dessous, un T-shirt dépasse avec l’inscription “La fureur de vaincre.”
Les chansons pop d’Eskobar se défendent bien en live. Le on est bon, le groupe en place, Daniel chante formidablement bien. Des titres “Tell me I’m wrong” nombreux titres du dernier album (“Move on”, “Worship you”, “Tell me I’m wrong”) défilent.
Le groupe quitte la scène. Les premiers rangs se lèvent, frappent des mains, tapent du pied, et se massent devant la scène. Premier rappel : quatre titres (dont “On a train”, le premier single sorti en Suède explique Daniel, et un inédit, “Freedom song”) et une chanson avec juste une guitare sèche et Daniel. Nouveau départ, et retour avec “Someone new”, le titre habituellement chanté avec Heather Nova.
Un morceau qui ne souffre pas de l’absence de voix féminine. Ample et déliée, la version scénique est très réussie. Pour ce dernier titre, Daniel a ôté sa veste : on note la figure de Bruce Lee sur son T shirt. Et on se rend compte qu’avec leurs cheveux bruns et des petites mèches dispersées sur le front, le roi du kung-fu et le chanteur nordique se ressemblent.
Pourtant, pas de fureur chez Eskobar, juste de belles chansons, de l’humilité. Pas de poses glam comme on aurait pu l’imaginer. Eskobar vient de Suède, mais n’est pas Suede.
Ce qui ne l’empêche pas de réussir son premier concert parisien.
Jean-Marc Grosdemouge