L’amour en stéréo selon Antoine Philias

L’amour en stéréo selon Antoine Philias

Au commencement était le rock. Et le rock s’est fait chair avec -entre autres- Pavement. Et le rock devint foutraque. Puis Pavement vint en France. Groupe qui donna un concert aux Transmusicales de Rennes. La suite : ils marièrent et eurent beaucoup d’enfants ? Pas si simple. On rembobine.

Le concert des Trans’, Nina et Arthur y étaient. Ils se rencontrèrent, s’aimèrent et… se marièrent, vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants? Non ce serait la fin de l’histoire, pipi, les dents et au lit. Nina et Arthur eux aussi sont comme la musique de la bande à Stephen Malkmus : foutraques, brouillons. Et leur histoire aussi. Ça commence passion comme un riff de guitare et puis un break et… Non on ne spoilera pas. 

Ce livre parlera partiulièrement aux gens qui savent pourquoi sur iTunes et Spotify les albums ont des couvertures carrées, aux auditeurs de Bernard Lenoir, et aux lecteurs de “Magic RPM” et des “Inrocks” mensuel, “trop de couleur distrait le spectateur” dixit Jacques Tati car oui les photos étaient en noir et blanc. Quand on dit mensuel on pense au premier au debut des années 90, pas l’actuel publié par “Combat” (véridique), la boite de Mathieu Pigasse. 

Un roman générationnel

Quand on a comme moi tenu en mains le numero de fin 92 avec Neil Young en couverture dont il est question dans le roman (c’etait la premiére fois pour moi) on en peut que retenir quelques larmes en tournant les pages. Car Philias rappelera à tous les quadras cette époque entre vingt et trente ans qui fut celle des premières fois. 

Alice Zeniter qui dit du bien de ce roman a écrit “L’art de perdre”. “Stereo” aurait pu s’appeler “L’art de se (re)trouver”. Mais il porte le nom d’une chanson de Pavement. Un groupe que je n’écoute plus de la même facon après avoir fermé ce livre.

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Jean-Marc Grosdemouge

Antoine Philias, “Stéréo”, Editions des Equateurs, Paris.

Infos : le site des éditions des Equateurs

Jean-Marc Grosdemouge