"Job", le Juste martyrisé

"Job", le Juste martyrisé

Extrait de la Bible, le Livre de Job est un texte anonyme fondateur de la civilisation judeo chretienne et au delà : le mythe de Job, homme bon mis à l’épreuve par Dieu, a inspiré les peintres (Georges de la Tour), la musique (“The sire of sorrow” de Joni Mitchell, voir ci-dessous) ou la littérature (Joseph Roth), mais aussi Pierre Assouline qui après avoir écrit les bios de Dassault ou Hergé, s’est mis en tête de pondre il y a peu l’imposant “Vies de Job”, captivant de bout en bout. Texte essentiel, le livre de Job fait encore encore resonner le cri du Juste qui craint et honore dieu et qui, même au plus profond de la douleur, continue à le louer. Soutien pour les endeuillés, les toxicos, tous les cabossés de la vie, le Livre de Job est un trésor de l’esprit.

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“Job” Trad. du grec ancien et de l’hébreu par Pierre Alferi et Jean-Pierre Prévost. Introduction de Jean-Pierre Prévost (Folio), 2004

extrait : «Il y a un homme au pays d’Outs. Il s’appelle Job. C’est un homme bien, un homme droit. Il craint Dieu. Il évite le mal. Il a eu sept fils, trois filles. Il a sept mille brebis, trois mille chameaux, cinq cents paires de bœufs, cinq cents ânesses. Il a beaucoup de domestiques. C’est l’homme qui compte le plus parmi les Orientaux. Chacun son jour, l’un de ses fils invite les autres à un banquet. Ils font venir leurs trois sœurs pour qu’elles mangent et qu’elles boivent avec eux. Quand les jours des banquets sont révolus, Job fait venir ses fils pour les sanctifier. Il se lève tôt. Il fait monter des offrandes pour tous. Il se dit : “Mes fils ont pu commettre une faute. Ils ont peut-être mal béni Dieu intérieurement.” Job est comme ça.»

(Job, I, 1-5).

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Jean-Marc Grosdemouge