Bobin, lumineux comme jamais

Bobin, lumineux comme jamais

Il n’y a pas que dans la Bible qu’on lit souvent les mots Dieu et lumière. Chez Christian Bobin, disparu en 2022, aussi. 

Comme Pascal Quignard, l’écrivain natif du Creusot sait peser chaque mot, restituer la vie dans ses moindre petits détails. A coup de pinceau il offre mille nuances, fait jouer les rayons du soleil au travers d’une pièce, sait dire ce que peu de gens savent dire. 

Christian Bobin “La part manquante”

Depuis l’enfance je veux devenir écrivain, pas pour raconter des histoires mais pour restituer en quelques mots cette belle étrangeté qu’est le fait de vivre et plus encore le fait de se sentir vivant. 

Cet art que je souhaite acquérir, Bobin le pratique déjà dans de petits livres essentiels, dans des nouvelles minuscules. Et il en dit de belles choses dans le dernier texte qui justement s’appelle “L’écrivain”. Si vous voulez prendre la plume, avec “Écrire” de Duras et “Lettres à un jeune poète” de Rilke, ce Bobin vous fournira également un précieux viatique.

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Jean-Marc Grosdemouge

Christian Bobin, “La part manquante”, Folio/Gallimard

Infos : le site de Gallimard

Photo : Francesca Mantovani/Gallimard

Jean-Marc Grosdemouge