Tesson sous le soleil de Rimbaud

Quand le business d’internet a commencé il y a vingt ans, la plupart des entreprises du secteur de sont choisi des logos orange et bleu. Et ce sont justement les couleurs qui ont été choisies par son éditeur pour la couverture de son “Été avec Rimbaud” recueil de ses chroniques de l’an passé pour France Inter. Or Tesson est un grand contempteur d’internet, y compris dans ces pages.

Tesson n’écrit pas de poésie mais dans son genre c’est un homme aux semelles de vent, toujours a pied, a vélo ou à moto, parcourant le monde où escaladant les montagnes. Alors en plein confinement, faisant fi des protocoles sanitaires, il est allé arpenter les Ardennes, sur les pas du jeune Arthur. Car la montagne ici est littéraire : pas par la taille (les livres complètes de Rimbaud en poche font 3 cm d’épaisseur) mais par leur contenu.

Si Tesson est en quête de du gamin ardennais et pas du commerçant African de ses derniers jours c’est que Rimbaud a tout dit entre 17 et 19 ans puis a disparu de la circulation. Peu de gens l’ont lu. Et les poètes qui l’ont croisé a Paris n’ont pas mesuré son génie. Sa gloire littéraire fut posthume. Ce que dit souvent Tesson c’est : vous vous croyez connectés parce que vous avez le nez baisse sur votre smartphone ? Lire Rimbaud va vous connecter à quelque chose d’infiniment plus beau plus grand et plus fort que vous.

Car Rimbaud se voulait poète mais aussi voyant… Chacun a glosé depuis cent ans sur la signification présumée de tel ou tel vers mais à chacun de rencontrer ses mots avec son propre vécu, ses propres croyances ou incroyances. Lisez des maintenant ce livre en préparant vos prochaines vacances, cela vous donnera envie de mettre “Une saison en enfer” et/ou “Les Illuminations” dans votre valise ou votre sac a dos.

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